ESKANOUIL'
6Nov/118

Mongolia les debuts

Vendredi 14 octobre.

Le train roule toute la nuit et nous descendons à Наушки (Naouchki) en début d’après midi. La ville est étrange, déserte, grise et la gare semble être le centre de tout. Effectivement, ce lieu est un ancien poste de frontière, transformé en gare avec l’arrivée du Transmongolien, puis en ville au fur et à mesure que les cabanes de bois et de taule sont apparues autour de la voie ferrée…

On n’a pas envie de s’y attarder, mais malheureusement, le prochain train pour la Mongolie est à 18h, le lendemain (celui du jour étant complet). On dormira donc, à la gare ! On mangera des noodles réchauffées à l’eau chaude du robinet et devrons nous « battre » pour ne pas partager notre chambre avec deux cheminots russes…

On part finalement de ce trou, sans n’avoir rien trouvé à faire de notre journée. On fait la rencontre de Marie et Julien, deux autres voyageurs français, et on monte dans l’unique wagon du train traversant la frontière. Après quelques contrôles, « debout, regardez moi dans les yeux ! » (ou quelque chose comme ca), ca y est on arrive à Сүхбаатар (Süchbaatar), en Mongolie. On partage une grande chambre d’hôtel avec nos nouveaux compagnons pour la modique somme de 6 euros par couple (douche comprise !) et le lendemain, nous mangerons pour 2 euros par personne. Ca s’annonce bien !

Nous décidons  de prendre notre temps  avant de rejoindre la capitale pour demander nos visas pour la Chine. Nos amis d’un jour s’en vont à l’Ouest, en autostop. Nous tentons aussi le pouce, mais d’après nos renseignements, le stop se paie, et plutôt cher… !

On y loupe pas : première voiture qui s’arrête, 40000 Tugrik pour Дархан (Darkhan), environ 22 euros… deuxième voiture, on négocie jusqu’à 14000 ₮, mais c’est toujours trop cher ! La dernière voiture propose 16000 ₮, on verrouille à 10000, le type et sa femme rigolent et nous embarquent.

Finalement on ne paiera rien. Et on apprendra plus tard que le tarif pour ce trajet est de 6000 ₮ par tête (tarif local, sans la « taxe touristique »). Durant ces premiers kilomètres on se fait un petit avant gout de la Mongolie : steppes désertiques, yourtes isolées, innombrables troupeaux de bétails (moutons, chevaux, vaches poilus et chameaux ! et oui Seb, il ya des chameaux en Mongolie ! même qu’ils sont tout poilus), autoroute Mongole (espèce de  vieille départementale payante et défoncée…), crevaison, remorquage en pleine montée, chipage de botte de foin, etc, etc…

On dort finalement dans un hôtel de Darkhan, après avoir passé la soirée chez nos conducteurs et potes d’un soir !

Malgré cette première expérience d’autostop plutôt positive, le moral n’est pas au fort pour continuer avec cette technique… il fait très froid et on a peur de geler au bord de la route avant de trouver une voiture peu chere, voire gratuite. On reste un peu à Darkhan, deuxième plus grande (et plus moche) ville de Mongolie, où, après dix minutes de marche, on peut se retrouver devant une yourte tournant le dos à l’immense steppe désertique. On y fait la rencontre de Chimgee, une vendeuse de jouets avec qui on passera une sympathique soirée à boire de la bière dans une des  «pièces privées» d’un Pub.

Finalement on rejoint Ulaɣan Baɣatar (Oulan Bator ou UB, pour les intimes) en bus. On y arrive de nuit et on se trouve un hôtel de gare miteux puant la peinture fraiche. Le lendemain, il neige ! On contacte difficilement notre future couchsurfeuse et partons en quête du centre de la capitale. Indiqués comme il se doit, on arrive enfin à trouver une petite accumulation de magasins au milieu des innombrables yourtes clôturées… serait-ce le centre de la ville ? Il n’y a pas à dire… la Mongolie, c’est bizarre !

Et non, ce n’était pas le centre. Une jeune mongole et quelques mots d’anglais nous indiquent le bon bus à prendre. 40 minutes plus tard dans les bouchons, les bâtiments de ciment et les panneaux publicitaires nous ramènent à la réalité : on est bien dans une capitale, aussi mongole soit elle !

On rejoint enfin Oogii et Khishig, nos couchsurfeurs qui habitent dans une yourte à 20 minutes à pied du centre ville. Ils y vivent avec leur petite fille et la grand-mère de Khishig, à coté d’une maison en bois où vit une autre partie de la famille de Khishig. En Mongolie, après le mariage, la femme vit avec la famille du mari. Oogii, elle, le vit plus ou moins bien.

Nous entrons donc pour la première fois dans l’une des mythiques yourtes mongoles ! Nous découvrons alors un petit coin de paradis rond caché sous plusieurs couches de laine de mouton et yack mélangées. Le poêle, au centre, chauffe l’air, l’eau et la casserole pour le repas. Deux fins poteaux en bois soutiennent l’armature circulaire et des « mikados » en bois forment le toit, d’où s’échappe la cheminée. Deux lits, une table, des tabourets, un tapis, des rangements, un coin réservé aux reliques Bouddhistes, un frigo, un lave linge et un bac-évier. On passera une belle soirée, sereine, en s’endormant avec le chant Bouddhiste d’une petite radio en plastique tournant en boucle (deuil pour la mort de la mère de Khishig).

On visite ensuite cette drôle de ville qu’est Oulan Bator, on va se réchauffer au très fameux « marché noir » en négociant bonnets et chaussettes en poils de chameaux, gants en cachemire, pantalon de velours doublé de polaire et collant sur-épais, parés pour l’hiver ! (aussi mongol soit il !)

Ne pouvant plus être hébergés par nos amis mongols, nous nous réfugions dans une guest house abordable, en plein centre. Nous y faisons la connaissance de deux couples composés de trois francais : Julien, Pauline et Manu et d’une Italienne : Michka.

Il y a sept places passagères dans un fourgon 4x4 russe… faites le calcul !

LES PHOTOS, C'EST PAR LA !

Commentaires (8) Trackbacks (0)
  1. Papayass qui a un sens pratique aigu, se demande comment miss Marjo fait pour mettre à la fois des caractères cyrilliques et des caractères latins dans un même texte.
    Ceci dit, il boit chaque mot de récit de ce début de séjour dans un pays qui le fait rêver, mais dont il imagine bien que les décors magiques qu’il a vu à la télé ont un envers…
    Il attend la suite du récit et les photos avec une grande impatience.
    Il vous embrasse très fort.

    • miss Marjo regrette, mais c’est mister Seb qui, en écrivant cet article, a été poussé par sa curiosité linguistique à faire un petit copier coller sur google pour l’écriture cyrillique!
      les photos et la suite du récit sont maintenant disponibles…!

      • Ben, y’avait pas de fôtes dans l’article !
        Ça m’a induit en erreur…

        • Seb : et oui, j essaye d ameliorer mon ortograffe autant que je m ameliore en anglais ! (meme si, dans les deux matieres, marjo repasse derriere moi..)
          Pour le cyrillique, j’ai abandonne (sans n’avoir jamais vraiment commence) et effectivement je me resigne au copier/coller google pour assouvir ma curiosite linguistique…

  2. dialogue bien amusant!! bravo seb, bien écrit! c’est vivant, visuel, on aimerait y être! bises

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